11 février 2009

Partageons 1/4 des bénéfices des entreprises de manière égalitaire entre tous les salariés

Le 5 février 2009 denier, Nicolas Sarkozy a tenté de nous rassurer face à la crise lors de son allocution télévisée. Avec une semaine de recul je suis assez surpris de voir les médias se focaliser entièrement sur des points tels que l'abandon de la taxe professionnelle ou encore la future réunion du 18 février prochain avec les partenaires sociaux.

Car il y a un point essentiel qui est étrangement passé sous silence: celui de la répartition des profits de l'entreprise. Comme évoqué dans mon billet précédent, la France est un pays riche peuplé de pauvres. Pour rappel 10% des français les plus riches possèdent la moitié des richesses et la moitié des français les plus pauvres n'en possèdent que 7%. La question de la répartition des richesses est donc pour moi une question capitale.

En janvier nous apprenions que les entreprises du CAC 40 avaient réalisés 85 milliards € de bénéfices en 2008; bénéfices en baisse par rapport aux 100 milliards engrangés en 2007. Pour la perspective rappelons que l'impôt sur le revenu et celui sur les sociétés rapportent plus ou moins 45 milliards €. Précisons encore que pour ces grands groupes internationaux, la majeure partie de ces bénéfices ne sont pas imposables en France (d'ailleurs j'aimerais bien avoir quelques chiffres précis à cet égard).

La règle des trois tiers (1/3 pour l'entreprise, 1/3 pour les actionnaires et 1/3 pour les salariés), évoquée par le Président, parait simple et juste à deux exceptions près. Tout d'abord l'État devrait être inclus dans la répartition, envisageons donc quatre quarts. Ensuite il faudrait s'assurer d'une répartition équitable entre les salariés afin d'éviter qu'une minorité dirigeante s'adjuge la majorité des bénéfices.

Alors pourquoi ne pas répartir un quart des profits de façon purement égalitaire entre chaque salarié? Et peu importe qu'il soit ouvrier, employé, cadre ou directeur. Ce serait un geste fort démontrant par les faits et l'argent que la répartition des richesses doit être beaucoup plus juste qu'elle ne l'est actuellement. En effet, l'entreprise ne peut avoir pour seul objectif de maximiser son profit afin de satisfaire ses grands actionnaires et son conseil d'administration. Elle qui commence tout juste à se rendre compte de ses responsabilités environnementales doit aussi assumer un nouveau rôle: celui de renforcer notre cohésion sociale.

image par svilen001

Aucun commentaire: