16 novembre 2011

Abus de pouvoir

Abus de confiance, abus de biens sociaux, abus de pouvoir; des expressions portant un espoir d'équité et de justice mais qui dans les faits sont très vite enterrées sous les parterres de la République dorée.

Regardons ce cher DSK qui s'est servi de sa notoriété pour tirer tout ce qui bouge pendant plusieurs décennies. Ce matin sur France Inter, son avocat, monté sur son grand cheval blanc, en parlant de campagne médiatique graveleuse, d'atteinte à la vie privée, bla bla bla. Par contre je ne l'ai pas beaucoup entendu sur le fond. Zip. Nada. Niente. Parce que c'est sûr tentatives de viol (on dit agression sexuelle dans le jargon politiquement correct de notre noble, fière et impitoyable justice), se taper des jeunes filles dans des clubs échangistes à Vienne ou à Madrid c'est le comble de l'élégance internationale (on dit emmener du "matériel" une dans "boîte coquine" selon les SMS politiquement corrects publiés par l'Express). Quel gentleman ce DSK, un modèle d'honnêteté et de vertu pour les générations à venir.

Rajoutons une double couche de doubitchou avec nos chers députés qui, à deux exceptions près, ont unanimement rejeté une diminution de leur salaire de 10%. La rigueur et l'austérité c'est bien mais pas chez moi. C'est comme la diversité dans les grands partis politiques. Les candidats de l'immigration c'est bien mais pas dans ma circonscription. C'est ce qui s'appelle montrer l'exemple n'est-ce-pas?

Un petit dernier pour la route. Le classement sans suite de l'affaire Bourgi. Vous savez ces quelques tout petits millions de rien du tout (dizaines?) donnés généreusement par quelques chefs d'Etats Africains comme argent de popoche à ce cher Chichi. Pas de preuve et de toute façon il y a délai de prescription.

C'est tellement facile de faire de la politique pour "notre plus grand bien". J'en viens presque à me dire qu'une intelligence artificielle avancée pesant de manière objective le pour et le contre et mettant de côté le facteur émotionnel ferait beaucoup mieux que tous ses professionnels de "tient ramasse la savonnette mon cher petit et n'oublie pas de bien mettre ton cher petit vote dans la petite enveloppe". 1984 c'était le bon vieux temps.