5 novembre 2014

Il paraît que ça conserve

30 août 2013

Impôt sur le revenu: pourquoi pas un taux unique applicable à tous?

Il y a quelque chose de terriblement malsain dans l'épaisseur du code des impôts (3640 pages!) et l'usine à gaz de schiste thermonucléaire à quintuple réacteur à double polarisation inversée qui a été mise en place par notre Glorieuse Administration Fiscale pour tenter de justifier toute cette complexité inefficace.

Alors je me suis plongé brièvement dans ce petit fichier excel se trouvant sur impots.gouv.fr. En gros l'impôt sur le revenu (IR) rapporte 50 milliards sur les 700 milliards du revenu fiscal de référence des 20 millions de foyers fiscaux imposables. En moyenne chaque foyer fiscal à un revenu imposable de 35 000 €/an et en verse 7% à l'état, soit 2 500€/an.

Pourquoi ne pas faire simple et imposer, sans exception, tous les salaires de la population active (28 millions) à un taux unique. Pas de parts, pas de crédit d'impôts, ni barèmes, ni plafond, ni plancher, ni toiture, rien, zéro complexité. Imaginons par exemple une retenue à la source (plus de déclarations!) mensuelle sur la masse salariale brute totale, soit environ à 940 milliards/an (2 800€/mois*12mois*28 000 000 actifs). A 0.5%/mois celà rapporterait un peu plus de 56 milliards. Si on double le taux à 1% on dépasserait les 112 milliards.

Alors bien sûr celà pénaliserait les faibles revenus (non imposables) et avantagerait énormément les revenus élevés (imposés à 45% et plus). Afin de rétablir une équité fiscale allégeons les cotisations sociales des employeurs et autre prélèvements obligatoires, et obligeons les entreprises à répercuter une partie des économies réalisées sur les gros salaires vers les bas salaires.

Quand aux nombreux fonctionnaires de Bercy qui n'auraient plus raison d'être je les réaffecterai au contrôle afin de traquer les dizaines de milliards de fraude fiscale et sociale hors du système ainsi qu'à tous ces grands groupes (Apple, Google, Ikea) échappant à tout impôt sur les sociétés en réalisant des montages fiscaux.

Au final, un impôt clair et transparent qui rapporte deux fois plus, des bas salaires revalorisées, une pression fiscale moins forte sur les hauts salaires, des entreprises plus compétitives, et des fonctionnaires affectés à des missions plus utiles.

image par josterix

Liquidons l'argent liquide

Depuis quelques années je développe une aversion croissante envers l'argent liquide. J'évite à tout pris d'avoir des pièces alourdissant mes poches et je dois me forcer pour aller retirer des billets à un distributeur (file, panne, etc.). Finalement je n'utilise du liquide que pour acheter un sandwich à midi, aller chez le coiffeur et payer les médecins (qui refusent en Belgique de louer un terminal permettant de payer par carte). Au total si l'on fait les comptes 90% de mes dépenses sont effectuées par carte ou virement bancaire (ce qui permet de mieux gérer son budget, les dépenses en liquide étant moins bien contrôlées).

Pourquoi ne pas supprimer tout simplement l'argent liquide et régler toutes nos dépenses électroniquement (carte, virement, téléphone portable, etc.)? Évidemment celà ne fera pas l'affaire des réseaux mafieux (drogue, prostitution, racket, mendicité, fausse-monnaie, jeux illégaux...) ni du travail au noir. Par contre l’État devrait y gagner; plus besoin de battre monnaie ou d'investir dans la recherche de billets sécurisés (qui de toute façon n'empêcheront pas leur contrefaçon). Plus d'attaques de convoyeurs de fonds et logiquement un sérieux coup de frein au travail au noir ce qui devrait rapporter gros en cotisations sociales, impôt sur le revenu. Au lieu de matraquer fiscalement les contribuables pourquoi ne pas combattre la fraude fiscale et sociale qui se chiffrent en dizaines de milliards d'euros en supprimant l'argent liquide?

image par nkzs

5 décembre 2011

Illégitime président

Je cite (source Le Figaro et Le Monde): "Les comptes du candidat Balladur accusaient 10 millions de francs de recettes d'origine inconnue. Ils étaient donc irréguliers.", se souvient-il, et de préciser que l'ancien premier ministre n'a jamais répondu aux demandes d'explications des trois conseillers raporteurs. Selon lui, Roland Dumas aurait estimé que "les Français ne comprendraient pas qu'on annule l'élection (présidentielle de 1995, ndlr) pour une histoire de dépassements de crédits". A sa demande, les rapporteurs auraient revu leur copie jusqu'à "présenter des comptes exacts... à 1 franc près", explique l'ancien juriste qui raconte que les membres du Conseil "se sont séparés, sans un mot, avec le sentiment que la raison d'Etat l'avait emporté sur le droit".

Parmi tous ces morceaux de premier choix je ne sais que choisir. Il y a tout d'abord Roland Dumas qui, dans son infinie sagesse, décide comme un grand que le bas peuple ne serait pas capable de comprendre l'annulation de l'élection. Merci Mr Dumas pour cette belle leçon d'humilité.

Poursuivons notre chemin de roses avec cette raison d’État (avec un grand D) triomphant sur le droit (avec un petit d). Honnêtement, est-ce-que la survie de l’État était en jeu?

Conclusion: le Conseil constitutionnel aurait du invalider l'élection présidentielle de 1995 et Jacques Chirac et son gouvernement ont illégitimement été au pouvoir pendant 5 ans. Pas mal pour une simple "entourloupe" limite "c'était pour rire".

La Vème République est fatiguée et corrompue. Les pouvoirs ne sont ni séparés, ni indépendants. C'est la seule chose à comprendre. N'est-ce pas Mr Dumas?

image par nickobec

16 novembre 2011

Abus de pouvoir

Abus de confiance, abus de biens sociaux, abus de pouvoir; des expressions portant un espoir d'équité et de justice mais qui dans les faits sont très vite enterrées sous les parterres de la République dorée.

Regardons ce cher DSK qui s'est servi de sa notoriété pour tirer tout ce qui bouge pendant plusieurs décennies. Ce matin sur France Inter, son avocat, monté sur son grand cheval blanc, en parlant de campagne médiatique graveleuse, d'atteinte à la vie privée, bla bla bla. Par contre je ne l'ai pas beaucoup entendu sur le fond. Zip. Nada. Niente. Parce que c'est sûr tentatives de viol (on dit agression sexuelle dans le jargon politiquement correct de notre noble, fière et impitoyable justice), se taper des jeunes filles dans des clubs échangistes à Vienne ou à Madrid c'est le comble de l'élégance internationale (on dit emmener du "matériel" une dans "boîte coquine" selon les SMS politiquement corrects publiés par l'Express). Quel gentleman ce DSK, un modèle d'honnêteté et de vertu pour les générations à venir.

Rajoutons une double couche de doubitchou avec nos chers députés qui, à deux exceptions près, ont unanimement rejeté une diminution de leur salaire de 10%. La rigueur et l'austérité c'est bien mais pas chez moi. C'est comme la diversité dans les grands partis politiques. Les candidats de l'immigration c'est bien mais pas dans ma circonscription. C'est ce qui s'appelle montrer l'exemple n'est-ce-pas?

Un petit dernier pour la route. Le classement sans suite de l'affaire Bourgi. Vous savez ces quelques tout petits millions de rien du tout (dizaines?) donnés généreusement par quelques chefs d'Etats Africains comme argent de popoche à ce cher Chichi. Pas de preuve et de toute façon il y a délai de prescription.

C'est tellement facile de faire de la politique pour "notre plus grand bien". J'en viens presque à me dire qu'une intelligence artificielle avancée pesant de manière objective le pour et le contre et mettant de côté le facteur émotionnel ferait beaucoup mieux que tous ses professionnels de "tient ramasse la savonnette mon cher petit et n'oublie pas de bien mettre ton cher petit vote dans la petite enveloppe". 1984 c'était le bon vieux temps.


6 octobre 2011

Le génie de Steve Jobs et la médiocrité de nos politiciens

Steve Jobs est mort. C'était un entrepreneur génial qui a crée des produits d'exception (iMac, iPod, iPhone et iPad pour être précis) qui ont changé la donne à plusieurs reprises. Côté business, il a redressé Apple en quelques années (première capitalisation boursière mondiale aujourd'hui). Côté marketing, il avait perçu que le grand public recherchait des produits innovants, simples d'emploi et esthétique. Côté communication, c'était un orateur hors pair s'appuyant sur des visuels sobres et efficaces faisant clairement passer ses messages.

Steve Jobs est mort. Ma première réflexion après avoir entendu celà à la radio a été qu'il a fortement contribué à rendre notre monde meilleur. Et ils ne sont pas légions ceux et celles qui ont fait de même. 

Ma seconde réflexion a été de mesurer l'abîme qui sépare son génie de la médiocrité de notre classe politique. Nos politiciens sont des anti-Jobs. Côté business, ils ont plongé la France dans une belle crise économique et culturelle avec un chômage qui stagne depuis 30 ans et des français qui s'appauvrissent. Côté marketing ils sont incapables de percevoir nos besoins et de proposer des solutions simples et innovantes. Côté communication ils en sont encore à lire des discours creux et ennuyants, à mentir sur les faits et leur bilan en nous considérant comme les derniers des imbéciles.

Le plus grave c'est que le seul objectif de nos petits politiciens est de rendre leur monde meilleur. Zéro vision, mais ambition nombriliste débordante. Et malgré le fait qu'ils aient beaucoup plus de pouvoir et de moyens que Steve Jobs ils sont incapables de les utiliser à bon escient pour rendre la vie des français et de tous ceux qui vivent en France meilleure.

Steve Jobs est mort. Espérons que son héritage inspirera notre génération, une nouvelle politique, un monde meilleur.