8 décembre 2009

Taillage de shorts

La fin de l'année approche et ce matin c'est revue d'effectif avec taillage de shorts en perspective au vu de la pauvreté et de la terrible médiocrité de nos politiques. Dans le désordre:

  • Nicolas Sarkozy: après deux ans au pouvoir il marche tout droit sur les traces de son prédécesseur Jacques Chirac. La déception est à la hauteur des espoirs placés en lui. Et bien c'est raté il n'y a que le pouvoir, l'argent et placer sa famille (au sens propre comme au figuré) qui l'intéresse. Dommage mais il ferait mieux d'aller "faire du fric" (comme il aime le répéter) dans le privé plutôt que de nous faire croire qu'il est au service de la France et des Français.
  • Xavier Bertrand: L'homme qui voulait être calife à la place du calife. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours l'impression qu'il tient un grand couteau dans le dos pendant qu'il vous hypnotise de sa petite voie melliflue.
  • Jean-François Copé: Il aboi parfois assez fort ce qui me plaît. Mais au final il ne fait pas assez de bruit pour attirer l'attention et il a une suffisance insupportable.
  • Christine Lagarde: Compétente, honnête et possède la dimension internationale qui manque à presque tout les autres. Je l'aime bien.
  • Bernard Kouchner: Je ne l'ai jamais aimé mais avec ses déclarations pro-Polanski il est définitivement sur ma shit-list.
  • Rama Yade: Tout en elle sonne faux à commencer par ses convictions: "Soudain, avec cette lettre de Chirac, j'ai eu l'impression de trahir mes racines. A cette époque, je me disais souvent que, s'il y avait une guerre entre le Sénégal et la France, je choisirais mon pays d'origine".
  • Rachida Dati: Bling-bling.
  • François Bayrou: Son obsession présidentielle en devient ridicule. Il n'a ni l'intelligence, ni la carrure et encore moins de charisme pour le job. Malgré les claques que prend son parti à toutes les élections il persévère aveuglement. Je lui conseille un recyclage professionnel rapide.
  • Ségolène Royal: Elle a une voix irritante ce qui est quand même gênant pour une figure publique dont c'est le principal outil. De plus une phrase sur deux concerne les "partenaires sociaux". C'est un peu maigre comme programme non?
  • Dominique Strauss-Kahn: Zéro confiance même s'il est intelligent. Et puis ses histoires de fesses et de promotion canapé, à peine l'Atlantique traversé, sont affligeantes.
  • Dominique de Villepin: C'est le seul qui à de la gueule, du charisme et une vision de la France en voulant restaurer sa grandeur. Je voterai volontiers pour lui surtout s'il se met en tandem avec mon chouchou, Bruno Le Maire.
  • Bruno Le Maire: Par le passé il a fait une bonne équipe avec de Villepin. Discret, efficace il ferait un excellent Secrétaire Général de l'Elysée.
C'était ma petite revue d'effectif 2009. Vivement 2010.

4 décembre 2009

"Je déteste les photos"

«Il était si impoli et agressif. C'était un choc pour moi. Quand je lui ai tendu la main, il l'a regardée et a refusé de la serrer. Il a dit: "Qu'est-ce que c'est?! Non! Je déteste les photos!". Et il est parti en agitant la main en l'air et en criant: "Je déteste les photos".» (source NPR).

Petit dialogue entre le photographe Platon et Nicolas Sarkozy à la sortie de l'assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier quand le premier essaya de photographier ce dernier. Platon a réussi à photographié 49 chefs d'États et publié ces portraits ainsi qu'un bref commentaire audio sur le site web du New Yorker. Si vous ne regardez que quelques portraits je vous conseille ceux de Kadhafi, Ahmadinejad, Kagame ou Mugabe mais ce sont surtout les commentaires du photographe qui sont intéressants.

Quand à Nicolas Sarkozy j'ai du mal à comprendre comment peut-il réagir de façon aussi grossière et colérique. On se souviendra du tristement célèbre "Casse-toi alors, pauvre con" lors de la visite du Président au salon de l'agriculture. Lui qui est si soucieux de contrôler son image devrait d'abord apprendre à contrôler ses nerfs.

image par riesp

28 septembre 2009

Petit rappel des faits: Roman Polanski a violé une jeune de fille de 13 ans le 10 mars 1977

Quand Frédéric Mitterand, ministre français de la Culture et de la communication, déclaré sur Europe 1 dimanche dernier que l'arrestation de Roman Polanksi en Suisse est "absolument épouvantable" et que c'est "une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens"; je me dis qu'il est en plein délire.

Quand j'entends Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, en rajouter une couche ce matin sur France Inter: "Tout ça n'est pas très joli" ou encore "ça n'est pas sympathique"; je me dis que j'ai du mal entendre.

Quand je lis dans la grande presse que certains acteurs et réalisateurs se mobilisent pour sa libération; je me dis qu'ils sont bien mal informés ou plus grave qu'ils n'ont pas très bien compris la gravité des faits.

Voici donc un petit rappel pour tous ceux qui ont la mémoire courte ou pas de mémoire du tout (source: Wikipedia en anglais car la version française ne consacre qu'une ligne à cette affaire!):
"In 1977, Polanski, then aged 44, became embroiled in a scandal involving 13-year-old Samantha Gailey (now known as Samantha Geimer). It ultimately led to Polanski's guilty plea to the charge of unlawful sexual intercourse with a minor.[26]

According to Geimer, Polanski asked Geimer's mother if he could photograph the girl for the French edition of Vogue, which Polanski had been invited to guest-edit. Her mother allowed a private photo shoot. According to Geimer in a 2003 interview, "Everything was going fine; then he asked me to change, well, in front of him." She added, "It didn't feel right, and I didn't want to go back to the second shoot."

Geimer later agreed to a second session, which took place on March 10, 1977 at the Mulholland area home of actor Jack Nicholson in Los Angeles. "We did photos with me drinking champagne," Geimer says. "Toward the end it got a little scary, and I realized he had other intentions and I knew I was not where I should be. I just didn't quite know how to get myself out of there." She recalled in a 2003 interview that she began to feel uncomfortable after he asked her to lie down on a bed, and how she attempted to resist. I said, "No, no. I don’t want to go in there. No, I don’t want to do this. No!", and then "I didn’t know what else to do," she stated.[27]

Geimer testified that Polanski performed various sexual acts on her[28][29][30] after giving her a combination of champagne and quaaludes.[31]"

Un viol est un viol. Il n'y a aucun prétexte ni aucunes circonstances atténuantes. Personnellement je trouve que c'est un crime qui devrait être assorti de prison ferme à vie et qui n'est donc pas puni assez sévèrement en France. Je ne connaissais pas cette histoire mais j'espère sincèrement que Mr Polanski sera jugé, condamné et qu'il restera dans une cellule jusqu'à la fin de ses jours aux Etats-Unis. Pas de pitié pour les violeurs. Jamais. Point barre.

image par nickwinch

12 septembre 2009

Si difficilement gagnée, si rapidement perdue

Une bonne réputation est difficilement gagnée et si rapidement perdue. Après ces propos racistes "Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" Brice Hortefeux , Ministre de l'Intérieur tout de même, a bien écorché son image.



Il y a trois jours ce dernier à mis à la retraite d'office l'ex-préfet Paul Girot de Langlade suite à une enquête pour "injures publiques à caractère racial" lors d'un transit à l'aéroport d'Orly. Comme l'a si bien suggéré Ségolène Royal, s'il était cohérent avec lui-même il s'auto-appliquerait la même sentence. Évidemment celà demande beaucoup de courage et d'honnêteté; valeurs qui a mon humble avis ne sont pas les plus répandues chez nos amis politiciens. Et n'allez pas croire que le racisme est le monopole de la droite. Rappelez-vous les bons mots de Manuel Valls qui "Belle image de la ville d’Evry ... Tu me mets quelques Blancs, quelques white, quelques blancos."





A la limite le plus grave n'est pas d'avoir eu des propos racistes. Qui d'entre nous n'a jamais proféré un commentaire xénophobe ou une insulte raciste ou tout simplement sourit à une blague de mauvais goût? Le problème c'est que ces hommes politiques, comme tant d'autres avant eux, nous prennent pour des imbéciles en niant systématiquement les faits avec des arguments plus bancals les uns que les autres.

Quand je les écoute j'ai l'impression d'entendre mes enfants (5 et 7 ans) qui viennent de faire une bêtise et me font un grand sourire en me disant "c'est pas moi Papa". A chaque fois je leur dis que c'est beaucoup mieux de me dire la vérité et de prendre ses responsabilités. Et comme punition ils doivent simplement réparer leur bêtise.

Messieurs Hortefeux, Girot de Langlade et Valls se comportent comme des enfants. A leur âge et avec les responsabilités qu'ils occupent c'est lamentable.

Pétition pour l'ajout d'une dose de tirage au sort lors des élections législatives et sénatoriales

Suite à mon petit billet Une bonne dose de tirage au sort pour améliorer la représentativité de nos parlementaires j'ai pris mon plus beau clavier pour envoyer une courte lettre à Nicolas Sarkozy sur le sujet.

Voici la réponse type envoyée par le Chef de Cabinet du Président de la République:
"Le Président de la République m'a confié le soin de répondre à votre courrier et de vous remercier d'avoir souhaité lui faire part de vos préoccupations.

En effet comme vous le savez, Monsieur Nicolas SARKOZY attache une particulière importance au maintient du dialogue qu'il a établi avec ses compatriotes.

Il apprécie le souci de tous ceux, qui comme vous, souhaitent contribuer à la réflexion sur la conduite des nécessaires réformes qui permettront à notre pays de faire face aux nombreux défis qui sont les siens aujourd'hui."

Décevant, mais probablement pas surprenant vu le nombre de lettres et d'e-mails que l'Élysée doit recevoir et traiter chaque jour. Je passe donc à une nouvelle étape de ma croisade en créant en ligne une pétition pour l'ajout d'une dose de tirage au sort lors des élections législatives et sénatoriales.

Vous y trouverez le texte original de ma lettre au Président. Je l'ai fait circuler autour de moi et j'espère que vous ferez de même. Je rêve probablement tout haut en pensant récolter quelques dizaines de milliers de signature mais quand je pense que n'importe quelle débilité sur youtube fait le tour de la planète, j'espère qu'un sujet sérieux retiendra votre attention.

image par xymonau

2 juillet 2009

Baisse de la TVA dans la restauration: merci patron!

Début 2002 la Commission Européenne nous avait promis que les consommateurs bénéficieraient du passage à l'euro. Erreur, le cadi de la ménagère (dont je fais partie) faisant ses courses hebdomadaires au supermarché à plus que doublé depuis lors.

En 2005 le gouvernement nous avait promis que les automobilistes bénéficieraient de la privatisation des autoroutes. Erreur, quatre ans plus tard le prix des péages a fortement augmenté (cf. Expansion et Rue89).

Idem pour la libéralisation des marchés du gaz et de l'électricité, à chaque coup le consommateur en prend plein le porte-monnaie.

Et pas plus tard qu'hier le gouvernement a finalement cédé aux pressions du secteur de la restauration en diminuant leur TVA de 19.6 à 5.5%. Un beau cadeau de Noël avant l'heure estimé à 2.35 milliards par an. Et dire que Christine Lagarde et Hervé Novelli, secrétaire d'État au Commerce, à l'Artisanat, aux Petites et Moyennes entreprises, au Tourisme, aux Services et à la Consommation, veulent nous faire croire que les consommateurs vont en profiter. Non seulement le passé démontre qu'ils se trompent mais en plus je n'y crois pas un seul instant pour les trois raisons suivantes:

  1. La baisse des prix est volontaire, je serais très étonné si plus de 20% joueront le jeu. Ce n'est pas ce "contrat d'avenir" ou des sondages auprès des restaurateurs qui changeront la donne.
  2. De nombreux restaurateurs ont simplement augmenté leurs prix juste avant la baisse pour en profiter encore plus en faisant de la publicité mensongère.
  3. Aucun mesures sérieuses de contrôles ni de sanctions n'ont été prévues.


Soyez-sur qu'il n'y aura aucune augmentation de salaire pour des employés très souvent exploités dans ce secteur; et qu'il n'y aura non plus aucune embauche massive (le chiffre annoncé de 40000 emplois me ferait rire si ce n'était pas tragique). Pour faire court c'est un bien beau cadeau offert aux restaurateurs sans aucune contrepartie. Point de vue politique ça mérite donc bien un zéro pointé.

image par abc

30 juin 2009

Bruno Le Maire: premier ministre demain et président après-demain

Une fois n'est pas coutume je voudrais vous parler non pas d'un président en fonction mais d'un futur président. "Ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, je suis resté 6 mois sur les bancs de l'Assemblée nationale avant d'être nommé, par Nicolas Sarkozy, secrétaire d'État aux Affaires européennes. La aussi je ne reste que 6 mois à ce poste avant d'être promu, il y a une semaine, ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche. Qui suis-je?" Bruno Le Maire bien sur! dont je suis la carrière politique après avoir lu ces deux livres. A ce rythme là il sera premier ministre demain et président après-demain.

Mais a-t'il vraiment le potentiel pour devenir calife à la place du calife? Passons en revue trois qualités qui me semblent être capitales dans la carrière d'un homme politique.

  1. Intelligence: Il a terminé premier de la classe à Normal sup avant d'intégrer Sciences Po pour finir dans la botte de l'ENA. Rien à dire, il est brillant. Mais en politique l'intelligence ne fait pas tout. Regardez Laurent Fabius ou encore Alain Juppé. Deux cerveaux tous les deux mais aucune intelligence du cœur, aucun charisme. Et l'histoire nous apprend que ce n'est pas le plus intelligent qui devient président.
  2. Vision: C'est souvent le grand désert de ce point de vue la. Notre classe politique actuelle ne propose aucune vision d'avenir, aucun projet fédérateur, aucune ambition clairement définie. Pouvez-vous me dire quel était la vision de nos trois derniers présidents? Personnellement j'en suis incapable. Ils géraient la France au jour le jour sans vraiment avoir changé notre société. Dans ces deux livres Bruno Le Maire témoigne de ce qu'il a vécu aux côté de de Villepin. Pour un président ce n'est pas suffisant car il se livre très peu. Au final on ne connaît pas vraiment qui est Bruno Le Maire ni quels sont ses opinions politiques. S'il devait écrire un troisième livre je lui conseillerai de nous faire partager sa vision de la France et de l'Europe. Bref il pourrait commencer à développer un programme.
  3. Charisme: La aussi vous aurez beau être le plus intelligent et un grand visionnaire si vous n'arrivez pas à faire passer votre message vous n'irez nulle part. Dès que j'entends Ségolène Royal, Manuel Valls ou François Bayrou ou Rachida Dati je zappe. Ils m'ennuient et sonnent tellement faux. Par contre même si je ne partage par leur opinion j'écoute toujours Olivier Besancenot ou François Hollande. Pourquoi? Parce qu'ils mettent de la passion et de la conviction derrière leurs propos. A leur manière ils sont charismatiques.


Finalement être président ce n'est pas qu'une question d'intelligence, de vision ou encore de charisme. Mais je le résumerai ainsi: ais-je envie de voir cette homme/femme diriger mon pays pendant 5 ans? Au final nous votons pour celui ou celle qui nous plaît. Il faut donc séduire les électeurs comme l'a si bien compris un Jacques Chirac, un Silvio Berlusconi ou un Barack Obama.

Comme je le dis souvent 2012 est gagné d'avance par Sarkozy, ça ne sert à rien de se battre. Par contre 2017 sera très ouvert. Qu'en pensez-vous? Moi je suis persuadé que ça le titille au rasage.

image par sundstrom

22 juin 2009

Elections européennes: nombre de députés lié au taux de participation national

Les élections européennes ne passionnent guère les européens. Plus grave le taux de participation ne cesse de diminuer régulièrement; de 62% lors du premier scrutin de 1979 il est, 30 ans plus tard, à 43%. Quelle tristesse quand on sait que les trois quarts des législations nationales découlent des politiques européennes.

Quelle étroitesse d'esprit que celle de notre classe politique (droite et gauche confondue) lors des débats télévisés organisés le soir de la proclamation des résultats. Le PS a battu sa coulpe, l'UMP a enfoncé le clou et personne n'a, à aucun moment, vraiment parlé des enjeux européens. Comme si l'Europe était en dehors de leur champ de vision nationale. Trop grande, trop loin, trop compliquée. Et en plus il faut parler anglais, allemand et italien. Décidément bien trop difficile.

Alors pour motiver politiciens et électeurs je me suis amusé avec cette bonne idée, suggérée par un ami proche: pourquoi ne pas ajouter une dose de proportionnelle basée sur le taux de participation nationale? Un pays gagnerait un nombre limité de député si son taux de participation est plus élevé que la moyenne européenne. Et vice versa. Bien sur il est nécessaire de continuer à respecter l'idée fondamentale de quotas par pays (les grand pays ont proportionnellement moins de députés que les pays).

Le tableau ci-dessous est une simple simulation basée sur un écart proportionnel à la moyenne (source: Parlement européen). La Belgique, le Luxembourg et Chypre n'en font pas partie car la participation aux élections européennes est obligatoire et le taux de participation (supérieur à 90%) vient fausser le modèle.

État # de députés officiel Taux de
participation
# de députés corrigé Différence
Malte 5 78.8% 7 2
Italie 72 65.1% 89 17
Danemark 13 59.5% 15 2
Irlande 12 56.6% 14 2
Lettonie 8 52.6% 9 1
Grèce 22 52.6% 24 2
Espagne 50 46.0% 52 2
Autriche 17 46.0% 18 1
Suède 18 45.5% 19 1
Estonie 6 43.9% 6 0
Allemagne 99 43.3% 100 1
France 72 40.5% 71 -1
Finlande 13 40.3% 13 0
Bulgarie 17 37.5% 17 0
Portugal 22 36.8% 21 -1
Pays-Bas 25 36.9% 24 -1
Hongrie 22 36.3% 21 -1
Royaume-Uni 72 34.5% 67 -5
Slovénie 7 28.0% 6 -1
République tchèque 22 28.2% 19 -3
Roumanie 33 27.7% 28 -5
Pologne 50 24.5% 41 -9
Lituanie 12 20.5% 9 -3
Slovaquie 13 19.6% 10 -3
Total 702 41.7% 700 -2

Les pays sont classés par ordre décroissant. Il est amusant de voir que l'Italie est le grand gagnant et la Pologne notre grand perdant. Je me rends compte aussi que mes deux derniers articles sont dédiés à l'amélioration de nos systèmes électoraux. Comme quoi après un demi-siècle d'élections traditionnelles il ne serait pas totalement inutile de réfléchir à des modes de scrutin plus moderne, plus représentatif et plus juste.


image par wikimedia

17 juin 2009

Une bonne dose de tirage au sort pour améliorer la représentativité de nos parlementaires

Je me suis penché ces derniers jours sur la représentativité du Parlement en analysant la catégorie socio-professionnelle des députés et sénateurs par rapport à la population de plus de 15 ans (sources Assemblée nationale, Sénat et Insee).

En %
Pop. > 15 ans AN Sénat
AN
+Sénat
1. Agriculteurs exploitants 1.1 2.6 6.7 4.1
2. Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 3.3 6.0 8.2 6.8
2.3 Chefs d'entreprise 10 salariés ou plus0.34.47.65.6
3. Cadres, professions intellectuelles supérieures 8.4 66.2 72.9 68.6
3.1 Professions libérales
0.819.723.621.2
3.3 Cadres de la fonction publique
0.818.217.217.8
4. Professions intermédiaires 12.8 15.8 5.2 11.9
5. Employés 16.8 1.5 2.9 2.0
6. Ouvriers (y compris agricoles) 13.2 0.3 0.6 0.4
7. Inactifs ayant déjà travaillé 30.4 3.9 0.0 2.5
8. Autres sans activité professionnelle 14.0 3.7 3.5 3.7
Total 100 100 100 100


Voici quelques petites remarques qui me viennent à l'esprit:
  1. Le trio formé par les professions libérales (principalement médecins et avocats), les cadres fonctionnaires et les chefs d'entreprise représente plus de 42% des députés et 48% des sénateurs. En réalité ces trois catégories représentent moins de 2% de la population des plus de 15 ans. Ils sont donc plus de 20 fois sur-représenté!
  2. Je félicite tout particulièrement l'ordre des médecins. Ils sont moins de 0.5% en France mais plus de 10% dans nos deux assemblées. Ne vous étonnez donc pas du fait que nous ayons le système de santé et de sécurité sociale le plus complexe, le plus généreux et le plus coûteux au monde.
  3. A l'autre bout de la chaîne alimentaire les retraités, les ouvriers, les chômeurs et les étudiants (soit 58% des français) ne sont présent qu'à moins de 7% dans nos deux assemblées.
  4. Les employés sont tout aussi mal lotis avec 2% de parlementaires alors qu'ils sont près de 17%.

Ma conclusion se rapporte à l'article de 3 de la constitution française "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum". Mais dans les faits nos "représentants" ne nous représentent pas du tout. Bien sûr ils ont été élus et se retranchent toujours derrière le suffrage universel pour justifier leur légitimité. Mais avait-on vraiment le choix de voter pour celui ou celle que l'on veut? Soyons sérieux combien de chômeurs, de pauvres, de simples salariés et de musulmans ont une chance d'être élus par ce système?

A terme on pourra se poser aussi la question de savoir pourquoi le peuple ne peut-il pas exercer directement sa souveraineté. Techniquement ce n'est plus un problème avec nos moyens de communication fiables et rapides. Politiquement évidemment cela revient à partager le pouvoir, ce qui est un tout autre débat pour nos amis médecins, fonctionnaires et chefs d'entreprise.

Le problème majeur de l'élection est qu'elle pousse au mensonge (promesses électorales) à la corruption (tenir promesses et renvoyer l'ascenseur) et favorise les logiques de caste élitistes (je vous renvoie au tableau ci-dessus pour la démonstration). Le tirage au sort est au contraire incorruptible et impartial par nature.

Afin de rétablir une bien meilleure représentativité et légitimité dans nos deux assemblées je propose d'ajouter une bonne dose (disons entre 15 et 25%) de tirage au sort lors des élections législatives et sénatoriales. Ni plus ni moins. Ce tirage pourrait se dérouler selon les modalités suivantes par exemple: les citoyens (jouissant de leurs droits civiques) tirés au sort et ayant réussi un examen d'aptitude (je n'ai pas dit de compétence) auraient alors le choix d'accepter ou de refuser cette charge.

Je m'en vais donc sans plus attendre demander au Président Sarkozy d'organiser un référendum sur la question. C'est contraire aux intérêts propres de nos décideurs mais c'est le seul moyen de reprendre un peu de ce que l'on nous a trop longtemps privé: notre liberté de choisir et de décider.


image par lusi

24 avril 2009

Un ministère ne se transmet pas comme une épicerie

Au Moyen Age un savoir se transmettait de père en fils à travers le système des guildes. A l'époque de mes grands-parents une ferme, un commerce ou une petite entreprise restait souvent au sein d'une même famille. De nos jours quelques privilégiés auront la chance de recevoir un héritage. Et ce n'est pas un problème car vous transmettez quelque chose que vous possédez.

Non, ce qui me dérange c'est que depuis quelques années une responsabilité politique se transmet elle aussi comme si c'était un bien personnel. Le pouvoir politique reste ainsi dans la famille. Le clan Bush est à citer en premier avec deux présidents (George H. W. et George W.) et un gouverneur (Jeb). Le couple Clinton fait assez fort avec un président (Bill) et un secrétaire d'État (Hillary). En Corée du Nord le "président éternel", Kim II-sung, transmet tout naturellement la présidence à son "cher dirigeant" de fils Kim Jong-il. En République Démocratique du Congo Joseph Kabila prend le pouvoir après l'assassinat de son père et président Laurent-Désiré. Au Sénégal le président Abdoulaye Wade prépare consciencieusement sa succession en confiant un ministère à son fils Karim il y a dix jours.

Même dans nos "démocraties" occidentales on ne fait pas mieux. Dans ce bon royaume de Belgique, Louis Michel, commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire (ex Ministre des Affaires Etrangères), et son fils Charles, ministre de la Coopération au développement, sont en plein conflits d'intérêts. En France dans la famille Le Pen, Marine succèdera à son père Jean-Marie à la tête du Front National et chez les Sarkozy Jean roule à tombeau ouvert sur les traces de Nicolas.

Pour éviter de vous noyer dans cet océan d'abus de pouvoir je vous recommande vivement de ne pas oublier votre gilet de suffrage universel, récemment transformée en droit de vote. "Non sérieusement j'ai été élu grâce au suffrage de l'univers des électeurs, qui votent en totale liberté. Mon père n'y est absolument pour rien". Aucun rapport de cause à effet. C'est du hasard pur limite destin fatidique à tendance appel du 18 juin.

Et quand je lis cette définition pompeuse sur Wikipedia j'en ai la larme à l'oeil: "Le suffrage universel est le principe d'expression de la volonté populaire. Il fonde la souveraineté du peuple dans un régime démocratique". Avant on était agriculteur, artisan ou militaire de père en fils. Maintenant on est ministre ou président de père en fils. Je tenais donc à vous rassurer, on nous prend toujours pour des déficients, et en politique on est toujours au Moyen Age.

photo de Jean-Marié Séjourné

31 mars 2009

Encadrer les gros salaires: un faux débat

Depuis quelques jours les médias et les politiques s'en donnent à coeur joie sur l'encadrement des gros salaires. Faut-il limiter les salaires à 100 fois le SMIC ou 200 fois? Faut-il interdire les stock-options, lever le bouclier fiscal ou taxer les primes à 70%? Faut-il légiférer ou non? Que de mauvaises questions alimentant un faux débat qui se concentre sur l'exception afin de nous faire oublier le principal. Oh bien sur l'État trouvera un bouc émissaire ou deux et la France satisfaite continuera tranquillement sa sieste sociale en n'oubliant pas de regarder les matchs des bleus et Michel Drucker le dimanche après-midi.

L'exception ce sont les quelques centaines de patrons des grandes boîtes qui ont des rémunérations absolument pas proportionnelles à leurs compétences et aux résultats. Et l'argument "ah oui vous comprenez si on ne les paye pas assez ils partiront à l'étranger" ne tient pas debout. Primo parce que vu la crise actuelle, que quelque uns ont provoqué et que la plupart n'ont pas anticipé, ils ne sont pas si compétents que cela. Deuxio mais qu'ils partent! Je suis persuadé qu'on n'aura aucun mal à leur trouver des successeurs qui feront probablement ni mieux ni pire mais pour beaucoup moins cher.

Le principal ce sont les 50% de français qui ne possèdent que 7% des richesses! Car il est là le vrai débat: comment répartir de façon beaucoup plus équitable la richesse? Première solution limiter les gros salaires. Soit mais ça ne changera rien pour tous les millions de bas salaires. Cette idée est donc idiote. Alors pourquoi ne pas faire profiter tous les salariés des mêmes bénéfices que leurs dirigeants? Pourquoi ne pas leur donner des primes de bienvenue, des parachutes dorés, distribuer 1/4 des profits annuels ou encore des stock options? Ce serait plus intelligent et bien plus juste. Et c'est pour ça que personne n'en parle.

photo de marganz

16 mars 2009

La course folle de Nicolas Sarkozy

Le retour décidé (et non programmé) de la France dans le commandement intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) me dérange. En plus de la question du pourquoi (quel est notre avantage de réintégrer le commandement militaire?) se pose surtout la question du timing. Et il n'est pas bon.

En effet il vaudrait mieux attendre que l'OTAN, qui est en crise, redéfinisse son mandat vieux de 60 ans. La guerre froide qui justifiait son existence est un lointain souvenir pour certains et une page dans Wikipédia pour la plupart d'entre nous. L'Alliance doit donc se remettre en question et retrouver une raison d'être. Et il aurait été beaucoup plus intelligent et habile de se positionner sur cette réforme plutôt que d'abattre son jeu de façon prématurée. Personne ne demandait un tel retour de la France qui avait une là une de ces exceptions (que nous aimons tant) parfaitement accepté par la communauté internationale. Point de vue stratégique c'est tout simplement mal joué.

Je vais finir par croire que Nicolas Sarkozy est obnubilé par la quantité de résultats plus que par la qualité de ces derniers. On ne compte plus les réformes initiées par ce dernier: État, environnement, éducation nationale, justice, défense, recherche, enseignement supérieur, etc. Il n'y a pas un seul domaine qui ne soit happé dans une réforme ou une autre.

Il s'agit de lancer le plus de réforme, de parcourir le plus de kilomètres et tout cela le plus rapidement possible. J'assiste à une course folle de Nicolas Sarkozy sans savoir vraiment où il va. Quelle est sa vision pour la France? Aucune idée. Nul ne semble le savoir et je doute qu'il le sache lui-même. A conduire à grande vitesse et en aveugle il risque la sortie de route bien avant 2012. Et le problème c'est que notre Président n'est pas seul à bord. En conduisant la France sa responsabilité première est d'assurer la sécurité de ses 65 millions de passagers.

photo de AndrewMark

16 février 2009

"Le pire ennemi des profits, c'est le plein emploi"

"Le pire ennemi des profits, c'est le plein emploi". Cette phrase de François Chevallier, économiste stratégiste chez VP Finances, m'a coupé le neurone (source: Là-bas, si j'y suis) tant elle semblait si pleine de vérité et d'évidence. Mais il me fallait quand même quelques chiffres pour le prouver.

Depuis que je suis en âge d'écouter nos politiciens, ceux de droite comme de gauche, clament haut et fort que la lutte contre le chômage est une priorité majeure. Alors comment se fait-il que depuis le début des années 80 le taux de chômage en France est supérieur à 7%? Deux hypothèses: la première c'est que nos gouvernements successifs sont incompétents car ils n'ont pas su régler ce problème depuis près de 30 ans. Mais il y a des limites à l'incompétence et ma seconde hypothèse, qui est malheureusement beaucoup plus crédible, c'est que nos politiciens n'ont jamais voulu véritablement lutter contre le chômage.

Pourquoi? J'ai bien peur que la raison ne soit tristement simple. Le secteur tertiaire, dit des services, emploi près de 72% de la population active et représente 77% du PIB. Or dans ce secteur le coût du travail peut représenter jusqu'à 80% des charges d'exploitation de entreprise. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que la manière la plus simple pour baisser les coûts est de minimiser la masse salariale, c'est-à-dire de minimiser le nombre de salariés et/ou les salaires.

Pour ce qui est du nombre de salariés pas de problème grâce au licenciement pour motif économique, qui fonctionne à merveille même si l'entreprise fait des profits. Pour ce qui est des salaires pas de problème non plus. Étant soumis à la loi du marché, pour les maintenir le plus bas possible il faut simplement avoir beaucoup plus de demandeurs que d'offres d'emploi.

Bien sûr il n'en faut pas trop de chômeurs non plus, ça pourrait coûter plus cher que ça ne rapporte et devenir dangereux socialement. Depuis trois décennies il faut croire qu'un taux de chômage entre 7 et 10% permet de maximiser les profits tout en minimisant les risques sociaux. Alors pour paraphraser François Chevallier, le meilleur ami du profit, c'est le chômage. La lutte "active" et "prioritaire" contre ce fléau proclamée par tous nos gouvernements depuis près de 30 ans n'est qu'une colossale imposture.

photo de Roger Parry

11 février 2009

Partageons 1/4 des bénéfices des entreprises de manière égalitaire entre tous les salariés

Le 5 février 2009 denier, Nicolas Sarkozy a tenté de nous rassurer face à la crise lors de son allocution télévisée. Avec une semaine de recul je suis assez surpris de voir les médias se focaliser entièrement sur des points tels que l'abandon de la taxe professionnelle ou encore la future réunion du 18 février prochain avec les partenaires sociaux.

Car il y a un point essentiel qui est étrangement passé sous silence: celui de la répartition des profits de l'entreprise. Comme évoqué dans mon billet précédent, la France est un pays riche peuplé de pauvres. Pour rappel 10% des français les plus riches possèdent la moitié des richesses et la moitié des français les plus pauvres n'en possèdent que 7%. La question de la répartition des richesses est donc pour moi une question capitale.

En janvier nous apprenions que les entreprises du CAC 40 avaient réalisés 85 milliards € de bénéfices en 2008; bénéfices en baisse par rapport aux 100 milliards engrangés en 2007. Pour la perspective rappelons que l'impôt sur le revenu et celui sur les sociétés rapportent plus ou moins 45 milliards €. Précisons encore que pour ces grands groupes internationaux, la majeure partie de ces bénéfices ne sont pas imposables en France (d'ailleurs j'aimerais bien avoir quelques chiffres précis à cet égard).

La règle des trois tiers (1/3 pour l'entreprise, 1/3 pour les actionnaires et 1/3 pour les salariés), évoquée par le Président, parait simple et juste à deux exceptions près. Tout d'abord l'État devrait être inclus dans la répartition, envisageons donc quatre quarts. Ensuite il faudrait s'assurer d'une répartition équitable entre les salariés afin d'éviter qu'une minorité dirigeante s'adjuge la majorité des bénéfices.

Alors pourquoi ne pas répartir un quart des profits de façon purement égalitaire entre chaque salarié? Et peu importe qu'il soit ouvrier, employé, cadre ou directeur. Ce serait un geste fort démontrant par les faits et l'argent que la répartition des richesses doit être beaucoup plus juste qu'elle ne l'est actuellement. En effet, l'entreprise ne peut avoir pour seul objectif de maximiser son profit afin de satisfaire ses grands actionnaires et son conseil d'administration. Elle qui commence tout juste à se rendre compte de ses responsabilités environnementales doit aussi assumer un nouveau rôle: celui de renforcer notre cohésion sociale.

image par svilen001

4 février 2009

La France, un pays riche peuplé de pauvres (1)

Une semaine après la grève générale du 29 janvier j'ai voulu me renseigner sur la situation patrimoniale de mes concitoyens. Deux statistiques me font froid dans le dos (source: Insee, le patromoine détenu comprend les biens immobiliers, les actifs financiers ainsi que le patrimoine professionnel pour les actifs indépendants):

  1. En 2003, les 10 % d'individus aux patrimoines les plus élevés détiennent 46 % de la masse totale du patrimoine.
  2. De même les 50% d'individus aux patrimoines les plus élevés détiennent 93% de la masse totale du patrimoine.

Pour enfoncer le clou permettez-moi de paraphraser ce jargon statistique: 10% des français possèdent la moitié des richesses! et la moitié des français ne possèdent que 7% des richesses!

Voici ce que cela donne avec des chiffres absolus (source: Insee):

  1. En 2003 les 10% d'individus les plus riches détiennent un patrimoine moyen de 755 000€; un chiffre en progression de 37% par rapport à 1997.
  2. De même les 30% d'individus les plus pauvres ne détiennent qu'un patrimoine moyen de 8 000€; un chiffre qui n'a progressé que de 7,5% depuis 1997.

On est très loin de la "fracture sociale", si chère à Jacques Chirac, car c'est bien un gouffre qui sépare la classe des riches, qui s'enrichissent, de la classe des pauvres, qui s'appauvrissent. Je pensais bien naïvement qu'un telle inégalité dans la répartition des richesses était une caractéristique des pays en voie de développement. Malheureusement il n'en n'est rien, la France est bien un pays riche (en 14ème position mondiale en PIB/habitant selon le FMI) peuplé de pauvres.

Alors quand il s'agira de voter à la prochaine élection présidentielle ne me parlez pas de "travailler plus pour gagner plus". Il n'y aura qu'un slogan de campagne que je voudrai entendre: "un français, un diplôme, un revenu, un logement, un patrimoine".


21 janvier 2009

Du Président Français au Président Américain

Comme beaucoup d'américains je me réjouis de l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche. Je me réjouis surtout pour les Etats-Unis qui ont radicalement besoin de changer de modèle de développement. Une société basée sur le crédit et la surconsommation est fondamentalement malsaine en adoptant des valeurs à l'antithèse de celles du développement durable.

Dans sa lettre de félicitation, Nicolas Sarkozy écrit vouloir "relever ensemble les immenses défis auxquels notre monde est aujourd’hui confronté" avec "l'Amérique, son amie, son alliée". Cela me fait penser à deux choses:

  1. Il serait naïf de croire que le nouveau Président des Etats-Unis va sauver le monde. Tout d'abord aussi puissant soit-il il ne le peut pas. Mais surtout il ne le veut pas. Il a été élu pour sauver l'Amérique et il en fera sa priorité numéro un. Et ne nous y trompons pas, l'Amérique avec son esprit d'entreprise et sa rage de vaincre utilisera tous les moyens pour arriver à ses fins. Mieux vaut donc ne pas se trouver en travers de leur chemin. Vouloir se rapprocher d'eux est donc une bonne politique arrivant au bon moment. Trop longtemps les avons nous délaissés pour aller faire la cours à d'autres "amis" bien moins fréquentables.
  2. Nicolas Sarkozy ne doit pas oublier aussi qu'il a aussi été élu pour redresser la France. Il est vrai qu'avec la mondialisation tout est lié de façon plus ou moins forte et qu'on ne peut considérer notre pays comme un vase clos; la crise économique et financières en étant le parfait et bien malheureux exemple. Mais je trouve que ses récents efforts sur la scène internationale, comme par exemple dans la guerre de Gaza, l'éloignent de nos priorités nationales. Commençons donc par balayer devant notre porte avant de porter assistance au monde entier. Pourquoi ne pas avoir envoyé son Ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner?

Il sera intéressant d'observer durant les prochains mois comment Nicolas Sarkozy va se positionner sur les grand dossiers internationaux par rapport à Barrack Obama. Qui va mener la danse et qui va suivre? En espérant bien sur qu'ils veuillent danser ensemble en "amis et alliés".