25 avril 2008

Nicolas Sarkozy, ce grand inquiet

Après une année passée à observer Nicolas Sarkozy derrière mon écran de télévision et d'ordinateur j'en conclus que notre Président est un grand inquiet et que son intervention d'hier était plus destinée à le rassurer qu'à nous rassurer! Voici quelques éléments qui m'ont amené à cette hypothèse:

  1. Plusieurs passages du livre de Bruno Le Maire "Des hommes d'État", dont j'ai précédemment parlé, témoignent d'un Nicolas Sarkozy pas toujours très sûr de lui.
  2. L'analyse sémantique de ses discours ("Les mots qui ont fait gagner Sarkozy") précise: "... j’ai l’impression de voir un petit garçon. Quand je dis dans son entourage qu’il a l’air d’un enfant, on me regarde avec stupeur…".
  3. Lors de ses nombreux déplacements il cherche constamment le contact physique avec ses interlocuteurs en leur touchant l'épaule, les prenant par le bras, etc.
  4. Une autre analyse de son intervention (« On the air » : la puissance du Sarkoshow) montre aussi: "L’homme s’est calmé, a ralenti son élocution..., maîtrisé ses fameux « tics » et ses mouvements de clavicule."

Sur la forme nul ne peut nier que Nicolas Sarkozy est un rhétoricien hors pair. Sur le fond par contre il maîtrise mal de nombreux dossiers comme par exemple l'international (Chine, Afghanistan, Présidence Européenne), l'environnement (énergies renouvelables, OGM) ou encore l'économie (pouvoir d'achat).

Personne ne lui en voudrait, car après tout on ne peut pas être bon partout; si ce n'est qu'il ne cesse de se projeter comme un "hyper-président" en construisant une image médiatique d'omniprésence (qui est partout), d'omniscience (qui sait tout) et d'omnipotence (qui peut tout).

J'ai le sentiment, très personnel, que cette façade est pour Nicolas Sarkozy une manière de se rassurer. Mais avouez qu'un Président qui doute de lui ce n'est pas rassurant.

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