8 septembre 2007

Le travail n'est pas une valeur

Nicolas Sarkozy a fait du travail son cheval de bataille lors de sa campagne. Il faut redonner à la France le goût de l'effort et récompenser la France qui se lève tôt. Dans une vision un peu étroite du travail, ce dernier devient une activité rémunérée synonyme d'emploi. Idéologiquement on arrive donc à la notion de valeur "travail".

Mais quelle est donc la valeur de celui qui n'a pas d'emploi, l'"inactif", le retraité, le parent au foyer, le bénévole, l'handicapé, l'artiste, l'enfant qui joue, l'adolescent qui étudie?

Non, le travail n'est pas une valeur et il ne rend pas forcément libre. Ce qui a de la valeur c'est d'être actif, de se rendre utile, d'aider les autres, d'évoluer, de progresser, de faire fructifier ses talents, de porter des fruits, d'essayer d'être encore meilleur demain.

Comme le disent si bien nos amis belges, l'important c'est de faire avancer le "schmilblick".

photo par Alexandre Istratov

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'approuve sans réserve ton analyse sur la pseudo-valeur travail. J'ajouterais que la valeur travail est à mon avis très souvent instrumentalisée soit pour justifier une course débridée au pouvoir et à l'argent par les maîtres de l'économie, soit pour culpabiliser les quelques sages qui refusent l'appel du veau d'or et travaillent moins pour gagner suffisamment et vivre sainement (socialement, mentalement et physiquement)...