21 janvier 2009

Du Président Français au Président Américain

Comme beaucoup d'américains je me réjouis de l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche. Je me réjouis surtout pour les Etats-Unis qui ont radicalement besoin de changer de modèle de développement. Une société basée sur le crédit et la surconsommation est fondamentalement malsaine en adoptant des valeurs à l'antithèse de celles du développement durable.

Dans sa lettre de félicitation, Nicolas Sarkozy écrit vouloir "relever ensemble les immenses défis auxquels notre monde est aujourd’hui confronté" avec "l'Amérique, son amie, son alliée". Cela me fait penser à deux choses:

  1. Il serait naïf de croire que le nouveau Président des Etats-Unis va sauver le monde. Tout d'abord aussi puissant soit-il il ne le peut pas. Mais surtout il ne le veut pas. Il a été élu pour sauver l'Amérique et il en fera sa priorité numéro un. Et ne nous y trompons pas, l'Amérique avec son esprit d'entreprise et sa rage de vaincre utilisera tous les moyens pour arriver à ses fins. Mieux vaut donc ne pas se trouver en travers de leur chemin. Vouloir se rapprocher d'eux est donc une bonne politique arrivant au bon moment. Trop longtemps les avons nous délaissés pour aller faire la cours à d'autres "amis" bien moins fréquentables.
  2. Nicolas Sarkozy ne doit pas oublier aussi qu'il a aussi été élu pour redresser la France. Il est vrai qu'avec la mondialisation tout est lié de façon plus ou moins forte et qu'on ne peut considérer notre pays comme un vase clos; la crise économique et financières en étant le parfait et bien malheureux exemple. Mais je trouve que ses récents efforts sur la scène internationale, comme par exemple dans la guerre de Gaza, l'éloignent de nos priorités nationales. Commençons donc par balayer devant notre porte avant de porter assistance au monde entier. Pourquoi ne pas avoir envoyé son Ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner?

Il sera intéressant d'observer durant les prochains mois comment Nicolas Sarkozy va se positionner sur les grand dossiers internationaux par rapport à Barrack Obama. Qui va mener la danse et qui va suivre? En espérant bien sur qu'ils veuillent danser ensemble en "amis et alliés".

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A mes yeux la question ne se pose pas: c'est évidemment Obama qui va mener la danse et notre petit (dans tous les sens du terme) président qui essaiera de suivre.
Sans doute notre presse nationale sera-t-elle capable de relayer ses grossières tentatives de récupération (des mérites partagés ou même des autres), comme elle l'a déjà fait plusieurs fois, mais la France reprendra sa place internationale de second ordre que le ridicule George W. Bush nous avait par sa bêtise profonde permis de quitter quelques temps.
Nous sommes néanmoins en droit d'espérer que Obama soit vraiment convaincu qu'il est utile (aux USA, je rejoins là l'auteur) de coopérer avec le reste du monde et que Sarko ne sera pas suffisamment maladroit pour le brusquer ou le prendre de haut (comme c'est hélas le cas avec Mme Merkel). Touchons du bois...