25 février 2008

Manque de respect envers le Chef de l'État

Le Parisien nous rapporte les premiers pas mouvementés de Sarkozy au salon de l'agriculture: "A mi-parcours environ, il s'est soudain vu vertement repoussé par un visiteur du salon auquel il s'apprêtait à accorder une poignée de main. Ambiance surchauffée et cohue, le Chef de l'État s'est alors emporté: "Casse-toi, casse-toi pauvre con" a-t-il lancé, avant de reprendre son parcours mouvementé."

Depuis la polémique enfle. Le mot est malheureux, il y a un problème de forme (tout le monde n'a pas le don de répartie) et de manque de contrôle (plus gênant) du Chef de l'État. Soit, mais là n'est pas l'essentiel. Ce qui me choque c'est de un, refuser de serrer une main tendue (quelle qu'elle soit) et deux, de manquer de respect envers le Président de la République.

Car si on ne respecte pas la plus haute fonction de l'État comment respecter toutes les autres qui lui sont "inférieures" (au sens hiérarchique bien sûr). Comment respecter les policiers faisant régner l'ordre, les professeurs enseignant leur matière, ou encore l'éboueur ramassant nos poubelles?

Le plus grave est là ne nous y trompons pas, tout le reste n'est que diversion. Nous devrions polémiquer sur ce manque de respect envers la République plutôt que sur cette insulte, insulte que nous avons tous proférée à un moment à un autre, ne serait-ce que dans sa voiture!

photo par izarbeltza

19 février 2008

Le plein emploi grâce à la rémunération du "parent" au foyer

Depuis près de 30 ans nos différents gouvernements se sont attaqués au fléau du chômage. Ils ont tout essayé: politiques de relance, croissance économique, faciliter les licenciements ou au contraire les rendre plus contraignants, raccourcir la durée du travail, donner des primes à l'embauche, etc. Toutes ces politiques ont échouées. Et toutes ces politiques ont un point commun: la création d'emplois.

Alors pourquoi ne pas prendre le problème à l'envers. C'est-à-dire non pas supprimer des emplois mais supprimer des demandeurs d'emplois. Pourquoi ne pas rémunérer, par exemple, le "parent" au foyer qui, en échange d'une juste rémunération, accepterait de ne pas se présenter sur le marché du travail?

Cela aura un coût élevé à court terme. Mais cela engendrera aussi des économies car il y aura moins d'allocations chômages et moins d'allocations familiales à verser (qui n'auraient plus de sens). Il y aurait aussi des avantages sociaux beaucoup plus difficilement quantifiables, économiquement parlant, mais tellement payant à long terme comme la baisse de la délinquance juvénile, de l'absentéisme et de l'échec scolaire, moins de stress et une meilleure alimentation, les gains de temps en transport suite à la diminution des embouteillages, etc.

Ce serait aussi une juste, mais malheureusement trop tardive, reconnaissance de toutes ses mères au foyer qui se sont dévouées à l'éducation de leur(s) enfant(s), à la tenue de leur maison et à la carrière de leurs maris et qui n'ont eu en retour que le mépris de notre société dont la première valeur reste l'argent, celui que l'on gagne en "travaillant". Comme si être mère au foyer (ou parent au foyer pour ne pas être sexiste) c'est être en vacances et non pas travailler!

Bien sûr je n'ai pas toutes les réponses aux nombreuses questions sous-jacentes à cette idée, mais en cette période où Nicolas Sarkozy nous sort une commission d'enquête par mois, la mienne mériterait peut-être qu'on s'y attarde sérieusement.

photo par atomic housewife